Par Palestine Will Be Free, le 25 novembre 2025
Six Israéliens sur dix (60,6 %) sont opposés à l'ouverture d'une enquête sur les soldats soupçonnés d'avoir maltraité des détenus palestiniens.
Rares sont les sociétés dans l'histoire à avoir manifesté une telle frénésie génocidaire que celle dont font preuve les Israéliens depuis deux ans. Les sondages réalisés auprès de la population juive israélienne témoignent d'un soutien enthousiaste à l'armée israélienne, alors que celle-ci ne cesse de commettre d'innombrables crimes de guerre, massacrant des centaines de milliers de civils palestiniens à Gaza et rasant la quasi-totalité de l'enclave assiégée. La liste de ces crimes va toujours crescendo, y compris pendant le " cessez-le-feu" en vigueur à Gaza, mais la criminalité flagrante des forces d'occupation ne décourage pas le soutien des Juifs israéliens.
Dans un nouveau sondage réalisé par le Centre pour la sécurité nationale et la démocratie de l'Institut israélien pour la démocratie, 81,3 % des Juifs israéliens disent faire confiance à l'armée israélienne. Ce chiffre est légèrement inférieur pour les hauts responsables de l'armée, avec 65,3 %. Selon ce sondage,
"l'armée israélienne jouit d'une meilleure réputation que le Mossad, le Shin Bet ou la police israélienne, 60,8 % de la population l'estimant plutôt neutre".
Seuls 3,5 % des sondés affirment ne faire aucunement confiance à l'armée.
Que 84 % des Juifs israéliens jugent leur armée excellente ou très bonne en termes d'éthique au combat est sidérant.
"Les sondés ont été invités à attribuer une note comprise entre 1 et 5 à l'armée israélienne pour qualifier son comportement au combat, 5 correspondant à l'excellence. 60 % des personnes interrogées ont attribué la meilleure note, 5, et 24 % la deuxième meilleure note, 4, montrant que 84 % de la population juive estime que l'armée israélienne se comporte admirablement sur le plan moral", rapporte Israel Hayom.
Voilà qui mérite d'être souligné. Donc, plus de quatre Juifs israéliens sur cinq pensent que leur armée - qui a massacré des enfants, les a brûlés vifs dans leurs tentes faites de bâches en plastique, les a affamés à mort, a massacré leurs parents et grands-parents, a tué et enlevé des médecins et des patients, s'est pavanée en lingerie dans les maisons de Palestiniennes mortes et déplacées, a empoisonné des puits, bombardé des maisons, détruit des routes, des réseaux électriques, des universités, des écoles, des infrastructures de télécommunications et des hôpitaux, volé de l'argent, des bijoux et autres objets de valeur dans les maisons civiles, et torturé à mort des Palestiniens affamés qui cherchaient de quoi manger dans les sites de distribution d'aide - a fait preuve d'un EXCELLENT, ou TRÈS BON comportement.
Ces résultats prennent tout leur sens à la lumière d'une autre question du sondage. Seulement 31,5 % des sondés estiment en effet que les souffrances infligées à la population civile ennemie doivent modifier les tactiques de combat. Autrement dit, la plupart des Israéliens juifs (68,5 %) estiment que les pertes civiles ennemies n'ont pas lieu d'influencer le déroulement des combats. Les Juifs israéliens considèrent donc que le meurtre de civils est acceptable.
Une tendance qui s'aggrave (ou s'améliore ?).
62,2 % des sondés ont même déclaré qu'un "terroriste" - terme utilisé par Israël - pour désigner les combattants palestiniens pour la liberté) doit être tué, même s'il ne représente aucun danger. Ce résultat témoigne du soutien des Israéliens au meurtre de membres des factions de résistance, y compris pendant les cessez-le-feu, pratique constituant une violation de la Convention de Genève et un crime de guerre. Près de deux Juifs israéliens sur trois approuvent donc les crimes de guerre commis par leur armée.
En outre, plus de la moitié des sondés (53,8 %) se disent favorables au recours à des civils palestiniens comme boucliers humains. Ils approuvent même la pratique largement documentée consistant à envoyer des Palestiniens dans les tunnels ou les maisons supposées piégées.
Plus inquiétant encore, six Israéliens sur dix (60,6 %) sont opposés à l'ouverture d'une enquête sur les soldats soupçonnés d'avoir maltraité des détenus palestiniens. Ce résultat confirme le soutien massif des Juifs israéliens à la violence physique, mentale et sexuelle à l'encontre des Palestiniens, que leur armée continue d'arrêter à un rythme soutenu à Gaza et en Cisjordanie.
L'année dernière, lorsque le viol collectif d'un détenu palestinien a été filmé et diffusé, de nombreuses manifestations d'Israéliens ont défendu le " droit des Israéliens à violer " les Palestiniens. Hanoch Milwidsky, député du parti Likoud au gouvernement de Netanyahu, continue de défendre le viol comme méthode de torture sur les Palestiniens, tandis que le journaliste Yehuda Schlesinger déplore ouvertement à la télévision israélienne que le viol des Palestiniens ne relève pas d'une politique officielle du gouvernement. L'un des violeurs, Meir Ben-Shitrit, est même devenu une petite célébrité dans les médias israéliens, invité à plusieurs reprises dans des émissions de télévision.
Les revendications des manifestants israéliens en faveur du " droit au viol" ont trouvé un écho dans les sondages. Un pourcentage stupéfiant de 65 % des Juifs israéliens se disent en faveur du viol collectif des Palestiniens.
Bien que les résultats soient en légère amélioration sur la question des ripostes disproportionnées contre les civils palestiniens en cas de tirs de roquettes depuis Gaza vers Israël, plus de la moitié des Juifs israéliens (55,3 %) soutiennent toujours les bombardements aveugles sur le camp de concentration de Gaza, où la moitié de la population est composée d'enfants.
Un autre résultat surprenant mérite d'être mentionné. Environ 60,5 % des Juifs israéliens estiment que leur armée devrait veiller au respect des lois internationales et des règles de guerre, tandis que 39,5 % considèrent que l'armée peut s'en affranchir.
Des chiffres acceptables selon les normes israéliennes, mais il y a plus intéressant.
On a demandé aux personnes favorables au respect des règles de la guerre si l'armée israélienne doit les respecter stricto sensu, même si cela réduit quelque peu son efficacité militaire. En réponse, 61,4 % ont répondu oui, tandis que 36 % de ceux qui soutiennent le respect des règles de guerre ont déclaré ne pas être d'accord avec leur application si les performances opérationnelles devaient en pâtir.
Si 39,5 % ne sont pas favorables aux lois humanitaires, 21,8 % autres les soutiennent en principe, mais les assoupliraient pour des raisons opérationnelles. En d'autres termes, pour 61,3 % des Juifs israéliens, le respect des lois de la guerre reste conditionnel !
Cette enquête n'a pas été menée auprès de groupes de colons extrémistes. Les Israéliens sondés représentent fidèlement la population adulte israélienne.
"L'enquête a été menée auprès de 600 Juifs hébraïophones constituant un échantillon représentatif de l'ensemble de la population adulte israélienne âgée de 18 ans et plus", ajoute Israel Hayom.
Toutes les enquêtes réalisées ces deux dernières années révèlent exactement le même désir insatiable de vengeance chez les Israéliens. Même après avoir presque rayé Gaza de la carte et massacré des centaines de milliers de Palestiniens, avec plus de 10 000 personnes toujours piégées dans les décombres de leurs maisons, la soif de sang des Israéliens ne montre aucun signe de répit.
Alors que les historiens font valoir que la plupart des Allemands ordinaires n'étaient pas pleinement conscients de l'ampleur des crimes de guerre nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, les Israéliens, eux, regardent en direct sur les réseaux sociaux la dépravation honteuse de leur armée.
De plus, l'armée israélienne gère une chaîne Telegram où elle publie régulièrement des vidéos snuff [mettant en scène la torture, le meurtre ou le viol] pour satisfaire son public insatiable qui veut voir en haute définition des enfants éventrés et les crânes broyés de leurs parents. Face au comportement criminel horrible de leur armée, la réaction des Juifs israéliens en dit long. Ils en redemandent encore, même après 25 mois de barbarie ininterrompue.
Traduit par Spirit of Free Speech